Une rencontre Sympathique.... ou pas

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La journée venait à peine de se lever que déjà Zhadrryen était convoqué auprès des anciens sorciers. D'après les bruits de couloirs, une mission de la plus haute importance allait être confier à un jeune sorcier. Zhadrryen arriva enfin devant les anciens, effectivement ils avaient une mission pour le jeune homme. Ce dernier devait se rendre dans la vallée de la perdition afin de vérifier que les tours créés afin de séparer l'ancien monde du nouveau n'avaient pas subi de dégâts. Pour une mission de m*rd*, c'en était bien une, mais Zhadrryen s'inclina devant les anciens. Il alla préparer ses affaires pour se rendre dans ce pays sauvage.

Le voyage dura une éternité, lorsque l'on a personne à qui parlait on se sent seul, tout d'un coup. La vie dans la forteresse n'était pas si désagréable que ça tout compte fait. Quoique la vie au grand air était aussi pas mal, voir les différentes civilisations qui peuplent le monde, les forêts environnantes, les pins compagnons pour passer des nuits agréables à l'abri du vent et de la pluie.

Malgré la solitude, Zhadrryen permit de mettre à profit son enseignement, il continua de s'entraîner à contrôler son pouvoir. Et au bout du voyage il arriva finalement devant les tours qui marquaient le début de la vallée de la perdition. Il installa son campement, c'est à dire sa tente, et il s'occupa de son cheval qu'il bichonna délicatement.

Le paysage au alentour était d'une désolation complète, il n'y avait rien à part du sable, du sable et du sable, à il y avait aussi du sable. Quelques tempêtes pointaient le bout de leur nez, mais on avait surtout l'impression que c'était des mirages. Zhadrryen observa attentivement les alentours, il ne voulait être surpris par rien au monde. Et comme il n'y avait rien, il se reposa sous sa tente afin d'attendre le lendemain matin afin d'aller vérifier les tours.

Au petit matin, un bruit le fit se réveiller en sursaut, c'était un animal qui avait réveillé le jeune homme perdu dans un de ses nombreux rêves. Il se leva et sorti à l'extérieur afin de vérifier son campement. Il remarqua que certains de sortilèges avaient été désactivé. Il faudrait qu'il soit plus prudent à l'avenir, si quelqu'un était passé à travers ses sorts, il aurait pu s'en prendre à lui. Il explora les alentours à l'aide de son pouvoir, et senti la présence d'une personne à quelques mètres de son campement.

* Que vient-elle faire par ici? Il n'y a rien au alentour.*

Le soleil tombait à l'horizon lorsque Cissi arriva enfin où elle le souhaitait. L'immense puits, devant elle, semblait défier les entrailles de la terre, et elle soupira devant sa profondeur confondante. Elle savait ce qu'elle faisait, elle en avait lu beaucoup au sujet de la créature qui vivait là, ou plutôt qui passait par là. La question était simplement de savoir si elle y serait. Après avoir infiltré le palais du Peuple avec le pirate, elle avait cherché cette salle, longuement, dans les couloirs, se servant de son Don à double facette - non naturel, certes, mais son Han tout de même - pour se rendre invisible auprès de tous ceux qu'elle croisait. Il manquait plus qu'elle se fît avoir ! Dans un léger soupir, elle se pencha par dessus le garde-fou du puits, tranquillement, et laissa son souffle descendre dans les profondeurs de ce dernier. Si elle se souvenait bien, la Sylphe, créature de vif-argent, demeurait dans ce puits, ainsi que dans plusieurs autres endroits, étudiés pour elle, comme en Aydindrill, dans la Forteresse du Sorcier. Elle pouvait déposer les voyageurs où ils le souhaitaient, et elle ne pensait pas qu'il serait facile de cette manière de l'utiliser. Certes, Rahl devait sans doute connaître l'existence du vif-argent, mais il n'avait pas les deux facettes de la magie en lui, et ainsi ne pouvait pas la prendre. Ce qui expliquait d'ailleurs sûrement le pourquoi de sa main-mise uniquement sur D'Hara, et non pas sur les autres Mondes. Ou alors, il n'en savait rien. Après tout, le Haut d'Haran n'était pas facile à décrypter, et en plus les interprétations pouvaient être multiples. Ainsi un endroit pouvait se révéler au total opposé de ce que l'on pensait... Mais avec toutes les années qu'elle avait passée dans les catacombes, dans le Palais du Prophète, et à demander à un certain apprenti Sorcier qu'il l'aidât à déchiffrer certains textes (ce Sorcier-là étant particulièrement doué pour tout ce qui concernait les Prophéties de près ou de loin), elle était sûre de ce qu'elle faisait, évidemment. Elle n'aurait pas pris autant de risques, sinon, même si elle était persuadée de pouvoir s'en sortir dans le cas où elle se ferait piégée ou si elle tombait entre des mains trop peu tendres.

Ainsi, elle avait appelé la Sylphe, et cette dernière l'avait rejointe en lui demandant le lieu qu'elle souhaitait gagner, de sa douce voix. Cissi, tranquillement, lui avait répondu dans un sourire qu'elle voulait arriver près de la Vallée de la Perdition, si cela était possible pour le vif-argent. La créature avait semblé lui sourire, avant de s'approcher d'elle pour lui demander de la respirer. Cissi, si elle savait comment employer la Sylphe, avait paniqué un instant, avant de s'asséner une prodigieuse claque mentale et de pencher le visage en avant, dans le vif-argent. Sans le vouloir, dans un réflexe, elle avait cessé de respirer... Respire !La voix de la Sylphe était parvenue à ses oreilles, et elle avait du faire montre d'une prodigieuse volonté pour réussir à inspirer une toute petite partie du vif-argent... Mais le second souffle avait été presque naturel, tant la sensation était agréable. Alors, elle se sentit emportée par la vitesse grisant de la créature d'argent, et se laissant simplement porter dans ses ondes douces et agréables. Où allait-elle la déposer ? Et à quelle vitesse voyageait-elle ? Il lui semblait se souvenir que le monde qu'arpentait la Sylphe n'était pas le même monde que les hommes arpentaient, et elle passait bien souvent par des endroits incongrus pour aller à d'autres, plutôt que de faire une sorte de ' trajet simple ' dans le monde que Cissi connaissait. Soudain, autour d'elle, la douce onde s'immobilisa et Cissi sentit autour d'elle tout devenir statique. Le vif-argent se détacha de son corps, et tenta de s'extraire de ses poumons. La Soeur de l'Obscurité résista, ne voulait pas perdre le contact avec la chaleur du vif-argent, c'était tellement agréable ! Respire ! Lorsque l'air entra dans les poumons de la jeune femme, elle crut que toute sa cage thoracique s'était enflammé. L'air faisait tellement mal ! Pourtant, elle reprit le réflexe de respirer, et la créature de vif-argent la regarda un instant, avant de lui assurer qu'elle était arrivée. Et alors que Cissi se tournait pour regarder autour d'elle, la Sylphe disparaissait déjà.

Elle était bien dans la Vallée de la Perdition. Mais en faisant un tour d'horizon, elle vit au Sud le reflet bleuté de l'Océan, et se maudit un instant : elle aurait simplement pu prendre un bateau ! Mais dans ce cas, elle n'aurait pas su que la Sylphe était réelle, et cela lui aurait pris bien plus de temps, car elle aurait dû redescendre à Taminura, ce dont elle n'avait aucune envie, c'était certain. Dans un soupir, elle se tourna donc vers le Nord et fixa l'horizon. A sa droite, les Tours de la Perdition, ainsi que l'immense désert de tempêtes de sorts, semblaient la défier de tenter de les traverser. Leur accordant un regard hautain, presque miséricordieux, la jeune femme commença à marcher, cette fois-ci de l'autre côté de l'immense ligne que les tours formaient. Laissant son Han s'étendre autour d'elle, elle marcha un long moment, jusqu'au soir. N'ayant rien à manger, elle ne s'arrêta pas à la nuit tombée, préférant continuer à marcher pour trouver de la nourriture par la suite. Ainsi, au milieu de la nuit, son Han détecta la présence d'une personne à un bon kilomètre devant elle. Qui était assez fou pour se promener près de la Vallée de la Perdition, mis à part elle-même ? Secouant la tête, laissant ses cheveux du blond des blés voler dans l'air, elle passa ses mains dans les mèches qui glissèrent devant ses épaules et les lissa doucement, marchant toujours avec détermination. Si une personne était là, elle devait avoir des vivres, et Cissi n'allait pas se priver de lui en prendre un peu. Elle se contentait de pas grand chose, et une petite portion lui suffirait. S'approchant donc prudemment du campement de fortune, elle sentit autour d'elle des sorts de protection, mais les effaça d'un mouvement de la main négligeant. Avec les Hans masculins qu'elle avait accumulé, cette puissance, même grande, ne lui faisait pas peur. Et en plus, elle avait pour elle la manipulation de la magie Soustractive. Elle ne craignait rien, même contre un Sorcier expérimenté. Et encore, combien de chance avait-elle pour tomber sur un Sorcier ? Une infime. Une chance sur mille, sans doute...

Passant dans son camp, elle s'arrêta à quelques mètres de ce dernier et dirigea son Han vers le feu qu'il avait fait sans doute la veille, avant de manger. Elle trouva rapidement ce qu'elle cherchait : un morceau de pain, dans la tente, près de l'homme. Sentant son Han, elle se sentit frissonner en comprenant que c'était finalement bien un Sorcier, mais ne s'arrêta pas en si bon chemin. Rassemblant l'air autour de la miche de pain, elle la souleva et la fit passer hors de l'habitacle pour la déposer directement dans ses mains ouvertes. Tranquille, elle s'éloigna de quelques pas pour sortir des boucliers que le Sorcier avait érigés et commença à manger tranquillement son morceau de pain. Puis, lorsqu'elle eût terminé, elle sortit une couverture du sac qu'elle avait sur les épaules et la posa sur le sol, pour s'y emmitoufler confortablement. Elle savait que le Sorcier la remarquerait dès son réveil, mais n'en avait pas grand chose à faire, à dire vrai. Au moins, elle pourrait un peu s'amuser. Ôtant ses vêtements sans pudeur, elle les posa à côté d'elle, restant dans son plus simple appareil sous les couvertures, érigeant à son tour quelques boucliers mineurs autour d'elle pour se protéger simplement des animaux sauvages. Alors, elle s'endormit, tranquille...

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Zhadrryen vérifia autour de lui si il lui manquait quelque chose, effectivement, un morceau de pain n'était plus à sa place, et l'imagination du jeune homme fit le reste. Il vit très bien la jeune femme venir dans son campement, elle devait posséder un certain pouvoir pour avoir pénétrer ses barrières magiques, elle avait du utiliser son pouvoir pour prendre le morceau de pain. Puis elle était reparti sans rien faire d'autres.

Zhadrryen s'activa alors à rallumer son feu de camp, il alla relever ses pièges, il avait attrapé un lapin, alors il s'occupa à le préparer pour le faire cuire à la broche. Lorsqu'il fut prêt, il le mit sur le feu. Le lapin cuit doucement, lentement. Zhadrryen prépara alors une bouilloire qu'il mit également sur le feu pour se préparer un bon thé. L'odeur du lapin, qui rôtissait, se propagea dans l'air. Zhadrryen vérifia une dernière fois la cuisson avant de se lever et d'aller en direction du campement de la jeune femme.

En avançant il senti quelques résistances mais il peut les franchir sans problème, il laissa son instinct dicter sa conduite. Lorsqu'il arriva à quelques mètres de la couverture qui était étendu par terre, il remarqua que le voyageur, était en faite une voyageuse. Il l'observa, enfin il observa ce qu'il voyait, une très jolie jeune femme aux cheveux blonds, elle semblait ne porter aucun vêtement sur elle, car ils étaient à coté de sa couverture, même les sous vêtements. Le sorcier sentit alors le rouge lui monter au visage, mais qu'est ce qu'il lui arrivait?

Il continua de l'observer, elle bougeait dans son rêve, mais lui ne bougea pas une seule seconde, puis il se souvint du lapin sur le feu. Malgré qu'il ne la connaissait pas, il ne pouvait pas la laisser comme ça, il n'avait pas été élevé en laissant une jeune femme seul, sans rien à manger. Alors il laissa un message sur le sable à son réveil, elle ne pourrait pas le manquer, Zhadrryen l'avait inscrit à l'aide de son pouvoir histoire qu'il ne lui échappe.

Il retourna vers son campement, l'esprit en ébullition, peu de personne s'aventurait dans ce terrain hostile. Peu de personne ne prenait le risque de venir ici. Alors pourquoi est ce qu'elle se trouvait là? Différentes possibilités s'offraient au jeune homme, mais il les repoussa les unes après les autres. Il en apprendrait bien d'avantages si elle acceptait de se joindre à lui pour le petit déjeuné.

Evidemment, il ne faut pas croire aux contes de fées, Cissi avait senti lorsque le Sorcier était passé au travers de ses boucliers. Elle n'était pas une Soeur de l'Obscurité pour rien, et si son instinct pouvait parfois la guider, c'était surtout une très longue expérience qui faisait qu'elle sentait tout ce qu'il se passait autour d'elle grâce à l'utilisation qu'elle avait de son Han. Ainsi, lorsqu'il s'était réveillé et approché d'elle et de son sac de couchage, elle avait légèrement bougé, mais sans montrer qu'elle était réveillée, n'ouvrant même pas les yeux. Elle avait bien fait attention de s'endormir les yeux fermés, d'ailleurs, car les personnes dont le Don s'était éveillé et développé dormaient avec les yeux ouverts. D'ailleurs, le Sorcier en question avait même dû dormir les yeux ouverts. Mais comme elle avait fait exprès de fermer les yeux, il ne pouvait pas se douter de ce qu'elle était réellement. Évidemment, il avait dû comprendre qu'elle avait un pouvoir mineur, au moins, puisqu'il était passé au travers des boucliers pour les animaux, et donc les avait forcément sentis. Mais pour le reste, elle était tout à fait consciente qu'elle était à son avantage. Surprise, simplement parce qu'elle constata qu'il ne vint pas la réveiller, elle le laissa repartir dans son camp, après avoir senti qu'il utilisait son Han pour graver quelque chose à côté d'elle. Cela aurait pu être quelque chose dirigé contre elle, mais dans ce cas elle aurait immédiatement réagi. Cependant, cela n'était pas le cas, puisque l'homme ne l'avait pas visée elle, mais bien le sol à côté. Soupirant légèrement, elle garda les yeux fermés encore quelques minutes, ne s'endormant pas. Il n'était plus question de ne pas surveiller cet homme maintenant qu'il était éveillé. Elle attendit, attentive, au moins une bonne demie-heure, avant de mimer son réveil, doucement. Elle battit d'abord plusieurs fois des paupières, puis se redressa sur un coude, passant son regard sur l'horizon. Ses yeux, cristaux violets, passèrent rapidement sur son camp, avant qu'elle n'étendit les bras vers le haut pour s'étirer en baillant doucement, et de soudain ramener son regard vers le camp de l'homme. Imitant la surprise à la perfection.

Souriant doucement, elle avisa que sa couverture était légèrement tombée de ses épaules, s'arrêtant sur les monts de ses seins, mais prête à s'en ôter avec grâce. Attrapant le pan du tissus, elle le tira vers le haut, sans grande conviction, avant d'attraper ses vêtements de l'autre main pour les enfiler. Beurk, ils étaient tous sales de la veille, et elle n'avait pas du tout envie de les reporter. Mais elle allait le faire, simplement parce que si elle utilisait son Han pour les rendre propres, l'homme aviserait de sa puissance, et pour l'instant elle n'avait pas envie du tout qu'il le sût. Soupirant, elle enfila donc ses dessous ainsi que la longue robe fendue sur les deux cuisses qu'elle portait, d'un noir contrastant avec la blondeur de ses cheveux, et se leva doucement pour s'avancer vers lui. Posant ses yeux, perles scintillantes, sur l'homme, le Sorcier, qui était installé devant un feu où cuisait un lapin, elle entreprit de se démêler les cheveux doucement, avec les doigts. Se tournant un instant, elle attrapa son sac et y fourra rapidement le sac de couchage, ou plutôt la couverture, qu'elle avait utilisée pour la nuit, et s'approcha alors avec détermination du Sorcier. Fronçant les sourcils, elle marchait d'un pas décidé mais aussi souple et léger. Un pas qui n'allait pas sans rappeler la douceur d'un rêve. Hésitant un instant, le fixant quelques secondes, elle avança cependant encore jusqu'à n'être plus qu'à quelques mètres du feu. Levant le nez, elle ferma les yeux un moment pour humer la douce odeur de la viande cuite, et sourit, d'un sourire ravi. Qui pouvait se targuer de savoir à quoi elle pensait ? Jouait-elle encore la comédie ? Avait-elle déjà commencé un jeu de manipulation ? Ou profitait-elle simplement de ce qu'il s'offrait à elle, en cette belle matinée ? Le sol trembla un instant, et alors le regard de Cissi passa sur l'horizon des Tours de la Perdition pour voir l'éclair de magie qui avait fait cela. Soupirant, elle s'assit à côté du feu, proche du Sorcier, et le détailla un instant.

Il n'était pas spécialement grand. Plus grand qu'elle, certes, mais ce n'était pas non plus un géant. Ses cheveux, d'un brun qui semblait doux comme le pelage d'un ours, s'éparpillaient en bataille sur le haut de son crâne, alors que ses yeux d'un bleu très clair et profond la regardaient parfois. Lui adressant un petit sourire timide, Cissi cligna plusieurs fois des paupières, et mêla les doigts de ses deux mains, comme si elle était un peu nerveuse, ou peut-être ennuyée, ou simplement timide. Se mordillant légèrement une lèvre, elle tendit une main vers le feu doucement, pour apprécier sa douce chaleur. Oh, il lui aurait suffit d'utiliser son Han pour réchauffer l'air autour d'elle, mais elle ne voulait pas l'utiliser devant le Sorcier, alors elle n'y pensait même plus. Comme si elle n'avait jamais pu le contrôler. Se mettre totalement dans la peau de la personne que l'on veut imiter, elle savait très bien le faire. Oublier qu'elle avait le contrôle de son Han. Oublier qu'elle avait le Han de plusieurs Sorciers. Oublier qu'elle pouvait utiliser la magie Soustractive comme elle le souhaitait, la contrôlant aussi bien que la composante additive. Oublier tout cela, le mettre de côté, pour se concentrer sur ce que l'on voulait être, en cet instant. Une jeune femme innocente. Ses yeux cristallins cherchèrent le regard du Sorcier, un instant, et lorsqu'ils le trouvèrent, Cissi entrouvrit légèrement les lèvres, comme si elle voulait dire quelque chose, avant de détourner le regard, presque précipitamment. Non, précipitamment pour quiconque aurait pu la regarder. Papillonnant des paupières, elle regarda le sol à ses pieds un instant, avant de relever le menton et de fixer le feu quelques secondes. Alors, elle fit mine de parler, se ravisa encore. S'élança. Un petit sourire aux lèvres, comme pour se moquer d'elle-même.

- Je... Elle s'arrêta. Planta son regard dans celui de l'homme. Commençons par le commencement. Bonjour. Souriant ironiquement à ce qu'elle venait de dire, elle ôta son regard de celui de l'homme. Il semble que je vous ai emprunté un morceau de pain hier soir, je m'en excuse. Une autre pause. Plus courte. Il sent très bon, votre lapin. C'est l'oeuvre de l'un de vos pièges ? Un souffle. Je me dénomme Cissi, au fait.

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Zhadrryen était occupé à surveiller la cuisson du lapin, quand il remarqua à la périphérie de sa vue, que la jeune femme qu'il avait observé quelques instants auparavant se réveillait. Il l'observa alors, elle s'étira les bras en l'air, laissant sa couverture descendre le long de son corps pour n'être retenu que par sa poitrine. Le rouge recommença alors à monter sr le visage du jeune homme. Il n'avait jamais eût de petite amie, mais il savait que quand il passait dans les rues, les regards se retournaient sur son passage, mais il n'en avait jamais joué.

La jeune femme se rhabilla lentement en étant caché par sa couverture, encore heureux, sinon, le visage de Zhadrryen aurait pu prendre une couleur cramoisi. Elle se leva et Zhadrryen put l'observer dans ses vêtements, elle portait une robe élégante fendu des deux cotés, permettant à toute personne se trouvant dans les environs de voir deux jambes magnifiques. Des pensées montèrent alors dans le cerveau du jeunehomme, des pensées qu'ils n'avaient encore jamais eut auparavant. Il ne dit rien, et reporta son attention sur le lapin.

La jeune femme approcha de son campement, il savait qu'elle avait un pouvoir pour avoir franchit ses barrières la nuit précédente, alors il ne dit rien attendit. Un simple sourire apparut sur son visage quand elle décida de s'installer à ses cotés. Il se senti observer et n'osa pas relever le visage sur un visage aussi beau, il aurait parût bête, idiot à la regarder fixement, la bouche grande ouverte, allant il essaya de penser à autre chose, mais avoir une si jolie jeune femme à ses cotés était assez déstabilisant. Il releva les yeux du feu, et remarqua que la jeune femme avait tendu ses mains pour se réchauffer. Elle essaya de capter son regard, ce qui n'était pas vraiment difficile, elle avait des yeux à faire fondre n'importe qui. Si elle demandait la lune, on la lui apporterait sur un plateau. Il la regarda puis son regard descendit le long de son visage pour voir ses lèvres sourire, s'ouvrirent comme si elle voulait parler, puis se refermer, se pincer. Le cœur de Zhadrryen commença à battre bien plus vite que d'habitude, puis elle s'exprima enfin.

Elle s'excusa de lui avoir prit un bout de pain, puis demanda si le lapin était l'oeuvre de l'un de ses pièges, elle se présenta enfin, elle se prénommait Cissi :

- Enchantée de faire votre connaissance, Cissi... je m'appelle Zhadrryen, Zhadrryen Black... Et oui c'est un de mes pièges qui a attrapé ce lapin... Ce n'est rien pour la pain, vous deviez mourir de faim, alors, ce n'est rien...

Il n'arrivait pas à parler convenablement, pourtant parler en public ne lui était pas plus difficile que ça. Il avait même était un des plus jeunes formateurs dans la forteresse des sorciers. Alors pourquoi, est ce qu'il n'arrivait pas à parler correctement. Il soupira puis reprit :

- J'ai pensé que vous voudriez manger quelque chose de plus consistant que du pain, enfin... C'est comme vous voyez.

Qui n'aurait pas remarqué que le jeune homme n'était pas à l'aise ? Il aurait fallu être aveugle pour ne pas le voir. Et même un aveugle s'en serait rendu compte, simplement parce que la gêne qui le possédait le rendait un peu plus vulnérable, et qu'on le sentait des mètres à la ronde, même sans yeux pour voir. Cissi sourit intérieurement à cette réaction. Elle faisait toujours beaucoup d'effets aux hommes, elle le savait et s'en servait sans cesse, à dire vrai, pour arriver à ses desseins. Sa beauté était toujours l'objet de convoitises mâles, mais au final c'était toujours elle qui les manipulait et non l'inverse. Ils étaient trop omnibulés par leurs instincts et leurs désirs primaires pour comprendre cela, ou ne voyaient simplement pas plus loin que le bout de leur nez. Adressant un léger sourire au jeune homme, Cissi soupira doucement. Elle savait y faire, il n'y avait pas de doute, et elle avait bien vu l'automatisme du jeune homme à passer de son regard à ses lèvres, le brin d'espoir qu'il avait éprouvé lorsqu'il l'avait vu les ouvrir légèrement, une légère déception lorsqu'elle n'avait rien dit, et surtout la réaction physique qui avait ensuivi. Si Cissi n'utilisait pas son Han, celui-ci n'était pas enfermé en elle pour autant, et elle perçu les vibrations de l'air lorsque le coeur de l'inconnu battit plus fort dans sa poitrine. Un sourire, léger, passa sur son visage, tandis qu'il répondait à ses questions en balbutiant quelque peu, lui arrachant un sourire plus prononcé. Ainsi, donc, il se dénommait Zhadrryen. Black, avait-il précisé. Elle ne comprenait pas pourquoi il lui avait donné son nom de famille, mais il devait y avoir une raison à cela. Etait-il connu dans les Contrées du Milieu ? La jeune femme ne connaissait pas du tout la manière de vivre de ces personnes, et ne savait pas plus que cela comment ils communiquaient, ou qui étaient les personnes les plus importantes des Contrées, mis à part la Mère Inquisitrice. Elle ne connaissait même pas le nom du Premier Sorcier, mais elle savait que si elle aurait eu affaire à lui, il se serait présenté en tant que ' Premier Sorcier Zhadrryen Black ', or ce n'était pas le cas. Mais il avait tout de même donné son nom, c'était donc qu'il lui accordait de l'importance... Entrant dans son jeu, Cissi lui sourit un peu mièvrement avant de lui demander, les yeux ronds, les lèvres légèrement entrouvertes et ramenées en une moue adorable :

- Le grand Zhadrryen Black ? C'est un honneur de vous rencontrer !

Elle jouait à la perfection. Sauf si elle s'était trompée et qu'il n'était pas si connu que cela. Dans ce cas, cela flatterait son égo, et les hommes généralement adoraient cela. Elle pourrait perdre en crédibilité si il était un tant soi peu plus futé que les autres hommes qu'elle avait rencontrés, mais elle allait jouer une nouvelle carte. Elle avait plus d'un tour dans sa manche ! Papillonnant des cils, elle tendit sa main vers lui, juste pour lui caresser la joue, qui était légèrement rugueuse car il ne s'était pas encore rasé, et lui adressa un sourire charmeur, tout en se mordillant la lèvre... Laissant retomber son bras, elle revint s'assoir d'un pas sautillant là où elle était juste avant, et repositionna ses mains par dessus le feu pour se réchauffer. En plus, le jeune homme avait bien dit que cela n'était rien pour le pain, et apparemment c'était vraiment le butin de l'un de ses pièges, le lapin qui cuisait lentement. L'odeur faisait saliver Cissi, qui se garda bien de le montrer, affichant plutôt un visage calme et détendu, la nuque haute et les yeux qui baladaient sur l'horizon. La proposition qu'il lui fit par la suite, à savoir, sous-entendu, si elle voulait du lapin, elle lui décrocha son plus beau sourire, littéralement ravie. Son estomac réclamait de la nourriture à tout prix, mais Cissi ne le laissait pas s'exprimer, faisant attention à sa conduite. Hochant la tête doucement, elle accepta ainsi l'offre du Sorcier avec un sourire et sa voix cristalline retentit près du feu, encore une fois.

- C'est adorable, j'accepte volontiers. Je dois avouer que je meurs de faim, voilà deux jours que je n'ai pas mangé !

Quelle étrangeté, de parler de choses aussi banales alors qu'ils étaient à l'extrémité de la vallée de la perdition, près des Tours de cette dernière, et des tempêtes de magie qui s'y déroulaient ! Mais Cissi n'en faisait pas fi. Oui, il y avait des tempêtes de magie, et régulièrement des éclairs de puissance perçaient l'atmosphère saturée du désert. Mais après tout, cela pouvait sembler tout à fait normal, pour ceux qui vivaient non loin de là... Balayant encore une fois l'horizon du regard, Cissi retira ce qu'elle venait de penser. Personne n'habitait à proximité des Tours, ou de la Vallée. Cela devait sembler bien étrange à ce Sorcier qu'elle se trouvât en cet endroit précis. Qu'était-il venu faire, d'ailleurs ? S'assurer que personne ne pouvait passer au travers de la ' Frontière ' des Tours ? S'assurer qu'elles étaient toujours debout ? Tenter d'en détruire une pour créer un passage ? Tout semblait crédible, même le passage. Il suffisait qu'une personne assoiffée de pouvoir voulût régner sur l'Ancien Monde, et assez influent dans les Contrées du Milieu, demandât une telle chose pour que cela se produisît, n'est-ce pas ? Un soupira passa encore une fois les lèvres de la jeune femme, et elle regarda ses pieds un instant. Ses petites chaussures n'étaient pas très adéquates pour marcher dans le sable, mais elle se débrouillait bien, au final. Et sa robe péguait sur son corps, comme elle l'avait remise sale, puisqu'elle n'avait pas voulu se servir de son Don. Un sourire passa sur son visage, alors qu'elle relevait ses grands yeux cristallins vers le Sorcier, pour lui demander d'une petite voix :

- Mais que faites-vous ici, dans ce cas ? Ne pouviez-vous pas rester chez vous ? Elle tendit sa main vers le lapin, sourit encore une fois. Le lapin sera-t-il bientôt prêt ?

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Le jeune homme essayait de calmer sa respiration et les battements de son cœur. C'était tout de même assez difficile, la jeune femme ne pouvait laisser indifférent les hommes ou les femmes qu'elle devait croiser dans sa vie. Et bien Zhadrryen en faisait parti, il ne savait pas pourquoi. Il faudrait qu'il soit au calme pour étudier la question posément. Il jeta de brefs coup d'œil à la jeune femme, Cissi, c'est vrai qu'elle était très jolie, ses cheveux qui cascadaient sur ses épaules, ses lèvres qui se pinçaient sensuellement. Sa poitrine qui se soulevait à chaque inspiration et qui redescendait à chaque expiration. De nouveau le cœur du sorcier se mit à battre la chamade, alors il se força à reporta son attention sur la cuisson du lapin. Jusqu'au qu'elle l'appelle le "grand Zhadrryen Black", il souleva ses sourcils d'un air interrogateur. C'était bien la première fois qu'on l'appelait comme ça. Il sourit et répondit d'une voix calme et chaleureuse :

- Heu en faite non, pas vraiment appelez moi plutôt Zhadrryen ou Zhad si vous préférez.

Mais il fut légèrement flatté de l'entendre prononcer son nom de cette façon, mais il revint rapidement sur terre, ou alors il parti dans un de ses rêves éveillés quand il senti la douce main de la jeune femme caresser sa joue rugueuse. Ça faisait quelques jours qu'il ne s'était pas rasé, il aurait pu le faire facilement en utilisant sa magie soustractive, mais il n'y avait pas songé, et il ne pensait pas rencontrer une personne dans les environs. D'ailleurs que faisait cette femme seule dans le coin, elle accepta volontiers le repas du sorcier, et affirma qu'elle mourrait de faim car elle n'avait pas mangé depuis deux jours.

* Elle est drôlement robuste pour une femme qui paraît si fragile, c'est impressionnant. *

Zhadrryen sourit et l'observa à la dérobé, son cœur s'était calmer après avoir subit une accélération importante quand la main de la jeune femme était venu se poser sur sa joue. Le son de sa voix ainsi que son sourire fit sourire le jeune homme, il ne s'était jamais retrouvé dans une situation comme celle ci, c'était incroyable comme certaine chose de la vie, on ne pouvait les apprendre dans les livres, et qu'il fallait les vivre nous même pour enrichir nos propres expériences. Zhadrryen écouta attentivement ses questions. Il réfléchit quelques instants avant de répondre, il était tout de même en mission officiel alors, il répondit :

- Je suis ici pour m'assurer que le passage de l'ancien monde est correctement fermé, afin que le nouveau monde puisse vivre en paix.

Même dans une robe sale, Cissi était ravissante, elle pourrait être nue qu'elle aurait autant de prestance qu'une reine, autant d'autorité rien qu'avec son regard. Zhadrryen était captivé par ses yeux. Il avait de plus en plus de mal à détourner ses yeux de ceux de la jeune femme. Puis elle demanda si le lapin serait bientôt cuit. Il dut faire un effort de volonté pour poser son regard sur la cuisson avant d'annoncer :

- effectivement c'est prêt. Si ça ne vous déranges pas, est ce que vous pouvez me donner les assiettes qui se trouvent dans le sac à coté de vous.

Zhadrryen déplaça la broche du lapin et la posa sur une pierre plate, il commença à découper des morceaux de viandes afin de partager le repas du matin.

Cissi sourit tendrement lorsque Zahdrryen lui dit qu’il n’était pas celui qu’elle venait de nommer, même si elle vit bien que cela l’avait touché. Elle se doutait de son effet, c’était d’ailleurs voulu, à y réfléchir plus posément. En trois centenaires, elle avait appris à connaître les hommes et à les manipuler, tout comme les jeunes femmes naïves. Les Sœurs de la Lumière lui faisaient confiance, et la Dame Abbesse lui accordait bien souvent des missions à elle aussi, pas forcément de la plus haute importance, mais déjà être contactée par la Dame Abbesse-même était un honneur pour bien des Sœurs. D’ailleurs, Cissi ne comprenait pas cette effervescence. Si lors de son noviciat, elle avait adulé le Créateur, jamais elle n’avait considéré la Dame Abbesse ou les autres Sœurs comme des supérieures. Pour elle, elles étaient toutes égales devant Sa lumière. Il n’y avait pas de hiérarchie, il y avait le Créateur, et le reste. Les rois, empereurs, ou alors les mendiants… Tous étaient au même niveau, pour elle. Et elle ne se prenait pas non plus pour une personne qui aurait été au dessus des autres par son statut. Son pouvoir faisait qu’elle était très puissante, plus puissante qu’une grande majorité de personnes ayant le Don, et même sans doute plus puissante qu’un Sorcier de Guerre. Contrôlant la magie Soustractive, mais possédant aussi un mélange de son Han féminin et de Hans masculins, qu’elle avait volés à des Sorciers, elle était redoutable. Les autres Sœurs de l’Obscurité la considéraient un peu comme un guide, et pourtant elle n’avait pas été la première à s’offrir au Gardien… Mais son cœur, comme de pierre, et sa manière de manipuler tout un chacun les fascinaient, même ses aînées. Mais elle en avait marre de toutes. Et en plus, elle était persuadée que ses Sœurs faisaient trop durer les choses, ne s’accordant pas assez au Gardien.

La jeune fille revint à la réalité lorsque le Sorcier en face d’elle lui expliqua qu’il était ici pour vérifier l’intégrité de la barrière de la Vallée, pour que le Nouveau Monde pût vivre en paix. D’ailleurs, cette déclaration lui rappela une branche perdue du futur, dans une Prophétie, qui disait que lorsque les Tours tomberaient, ceux-qui-marchent-dans-les-rêves pourraient prendre leurs dispositions et leurs corps ne seraient plus prisonniers de l’Ancien Monde. N’ayant pas étudié toutes les Prophéties dans le détail, cela aurait pris des siècles et des siècles, surtout qu’elle n’était pas un Prophète, elle ne savait qu’étaient ces créatures. Peu importait, la ligne des Tours de la Perdition tenait toujours bien debout, et les vagues de magie qui leur parvenaient en attestaient solennellement. Parce que Cissi savait que si la barrière avait été brisée, plus aucun sort n’aurait pu déferler. Cependant, elle s’abstint bien de le dire, et adressa un sourire entendu, presque charmeur, à Zhadrryen. Elle vit à quel point le garçon était aimanté à ses yeux, et sourit intérieurement à cette constatation. Se mordillant une lèvre, elle s’approcha un peu plus du feu, alors que le Sorcier disait que c’était prêt. Il lui demanda gentiment d’aller chercher des assiettes, et elle haussa un sourcil devant tant de manière, mais s’exécuta, heureuse de pouvoir enfin manger quelque chose de consistant. Se penchant sur le côté pour trouver l’ouverture du sac, elle ramena une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille, et ses pointes vinrent se balader dans son décolleté. Un sourire passa sur son visage, alors qu’elle trouvait enfin les assiettes et les sortait du sac pour les tendre au jeune homme qui se tenait là, et qui attendait. Plantant son regard aguicheur dans celui de son interlocuteur, elle se mordilla la lèvre avant de parler.

- Si la magie peut encore se déchaîner comme on la voit faire, cela veut bien dire que le passage n’est pas ouvert, n’est-ce pas ? Ma grand-mère disait toujours que le meilleur moyen de trouver un trou, c’était de chercher le vide… Elle rit à sa propre phrase, passant sa main devant sa bouche, ramenant légèrement le menton vers sa poitrine. Elle était devenue un peu folle, à la fin. Faisant une pause, elle tendit les deux assiettes à Zhadrryen pour qu’il servît dedant. Cela sent tellement bon ! Vous pouvez me mettre de la chair ? Soupirant légèrement, elle lança ses cheveux dans son dos d’un mouvement de tête, dégageant ses clavicules, sous sa robe noire. Elle dût se retenir très fort de ne pas utiliser son Han pour créer un courant d’air, pour enlever les petits cheveux qui lui collèrent au crâne… Tout cela était un réflexe pour elle. Une pensée, et elle pouvait mettre en péril ce qu’elle tentait d’instaurer. Mais elle savait aussi qu’elle ferait une bêtise à un moment ou à un autre. Il fallait juste qu’elle arrivât à avoir la confiance de ce Sorcier avant que cela n’arrivât. Lui adressant un large sourire, elle ramena sa propre assiette sur ses genoux, laissant l’autre à la disposition du jeune homme, et elle s’assit doucement pour manger. Elle n’avait pas de couvert, mais elle n’avait pas envie d’en utiliser, car elle était absolument affamée. Tentant de rester un minimum décente, elle prit délicatement la viande entre ses pouces et index et commença à la grignoter goulument. Il lui semblait que c’était le meilleur lapin qu’elle n’eût jamais mangé de toute sa vie ! Se délectant de l’animal grillé, elle ferma même les yeux de ravissement. Lorsqu’elle eut terminé son morceau, elle n’avait plus faim, mais elle se lécha la pulpe des doigts juste pour le plaisir, avant de se passer la langue sur les lèvres doucement, récupérant toute la saveur de la viande.

- C’était absolument délicieux, merci d’avoir eu la bonté de partager ce repas ! Elle papillona des paupières, lui adressant un regard et un sourire aguicheurs, encore. Une petite moue adorable sur les lèvres, elle se lécha très légèrement la lèvre inférieure avant d’y enfoncer légèrement ses dents, son regard planté dans celui de l’homme. En plus, il n’était pas désagréable à regarder, c’était un fait…

[Désolée pour tout ce retard, j'ai beaucoup de boulot en ce moment, et comme je suis lente... Enfin ^^']

**Invité** Invité

[Mais tu plaisantes, il n'y a aucun souci, moi ça me permets de travailler de mon coté comme ça, lol].

Zhadrryen avait du mal à détourner ses yeux de ceux de sa compagne du moment, ils étaient absolument intriguant, d'une beauté à coupé le souffle, c'est pour cette raison que Zhadrryen avait demandé à Cissi de prendre les assiettes, de cette façon, elle avait rompu le contact de leur yeux. Rien que le geste de ramener une mèche de cheveux indiscipliné derrière son oreille plut au jeune homme. Cette femme était des plus attirante, et c'était bien la première fois que Zhadrryen ressentait quelque chose pour une femme. Pendant que le sorcier de guerre prépara le repas, en coupant des morceaux de viandes du lapin, la jeune femme demanda que si on sentait le pouvoir se déchainer, c'était que la barrière tenait. Zhadrryen ne put qu'esquisser un sourire, elle n'avait pas tord, mais il ajouta tout de même :

- Et bien tu as en parti raison, mais il faut savoir resté vigilant, en matière de magie, c'est pas parce qu'aujourd'hui, personne ne peut briser les tours que demain, un être n'aura pas imaginer une nouvelle façon de contourner les tours. Il faut toujours prévoir ...

Il laissa en suspens sa phrase, il revint à la réalité quand Cissi demanda un peu de chair de lapin. Zhadrryen s'exécuta volontiers, il reparti équitablement les morceaux de viandes dans chaque assiette, et en tendant une à la jolie demoiselle qui avait accepté de partager son repas. Zhadrryen commença alors à manger, il resta correct, il n'était pas de ses hommes qui se jettent sur la nourriture comme des morts de faim. Il put ainsi observer Cissi manger sa viande les tenant entre les pouces et index. Le repas continua lentement, ils n'avaient pas besoin de parler à tout va. Lorsque Cissi eût fini de manger, elle poussa un soupir de soulagement, la façon dont elle lécha ses doigts pour récupérer le reste de graisse, donna des envies très lubriques au jeune homme, il ne peut détourner ses yeux de cette bouche qui semblait si délicieuse. Elle le remercia pour le repas, et lui fit un petit sourire qui fit battre le cœur du jeune homme encore plus vite. Il se souvint alors que Cissi n'avait pas eût le temps de faire ses ablutions, lui non plus d'ailleurs. En venant il avait repéré un petit cours d'eau qui devrait avoir une température assez agréable dans cette région. Zhadrryen proposa alors :

- En venant ici, j'ai vu un cours d'eau, si tu veux, on pourrez y aller afin de se nettoyer un peu de cette poussière qui règne dans cette partie du monde, qu'est ce que tu en penses?

Il ne s'était même pas rendu compte qu'il avait tutoyer la jeune femme.

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